Gelée royale et autres substances de la ruche
Les produits de la ruche sont consommés par les civilisations depuis l’Antiquité mais leurs propriétés seulement reconnues depuis quelques décennies.
La Gelée royale
Cette nourriture merveilleuse confère à la reine une longévité de vie 40 fois supérieure et une productivité surprenante.
C'est une substance sécrétée par les glandes hypopharyngiennes et mandibulaires des abeilles ouvrières pour nourrir exclusivement l'une des siennes qui deviendra reine. En effet, la croissance extrêmement rapide de la larve de la reine des abeilles et sa longévité exceptionnelle éveillèrent très tôt la curiosité de ceux qui l'observaient. La clef de l'énigme réside dans une gelée aux reflets nacrés dont la reine des abeilles est exclusivement nourrie, et ceci depuis son état de larve.
Elle sert également de nourriture à toutes les larves de la colonie mais seules celles destinées à être reine en reçoivent pendant toute la durée de leur vie. Cette substance, sécrétée par les abeilles ouvrières fut nommée, du fait de son utilisation, Gelée Royale ou encore « lait des abeilles ». Elle a une saveur sucrée et acide et présente une consistance gélatineuse.
La Gelée royale contient principalement de l’eau, des protéines, des sucres, mais aussi des lipides, des minéraux et des vitamines, des acides gras 10-HDA (Acide 10-hydroxydécanoïque) et 10-H2DA (acide 10-hydroxy-2-décénoïque).
L’ingrédient majeur est l’apalbumine-1 dosée à 2,5 % dans la gelée royale Arkoroyal®*. Elle est bénéfique pour les abeilles grâce à ses propriétés nutritives et antibactériennes.
La gelée royale contient au minimum 100 fois plus d’apalbumine que le miel. Nourrie exclusivement au miel, une larve devient abeille. Par contre nourrie à la gelée royale, la larve devient reine et vivra jusqu’à 40 fois plus longtemps que ses congénères.
La teneur naturelle en 10-HDA et en apalbumine de la gelée royale permet d’apprécier sa qualité.
Si la gelée royale était déjà consommée dans toutes les civilisations antiques, ses propriétés sont identifiées depuis seulement quelques décennies.
La Propolis
Étymologiquement du grec « pro » = devant, à l’entrée et « polis » = ville.
L'utilisation de cette substance remonte à 2 300 ans et son intérêt majeur est sa richesse en flavonoïdes (une famille de polyphénols).
Cette substance résineuse est collectée par les abeilles ouvrières sur différentes plantes ou sur les écorces des arbres blessés, lorsque le nectar et le pollen sont encore peu abondants.
La Propolis verte est produite par les abeilles qui utilisent « le romarin des champs », Baccharis dracunculifolia DC, une espèce commune du Brésil. Sa composition est complémentaire à celle de la propolis brune et permet de maintenir l’hygiène de la ruche.
La Propolis brune provient généralement de bourgeons de peuplier d’Europe. Elle est reconnue comme « bouclier naturel » de la ruche.
L’activité anti-bactérienne de la propolis permet de maintenir l’hygiène de la ruche. La Propolis est donc connue comme « bouclier naturel » de la ruche.
Elle est utilisée pour enduire et sécuriser les parois intérieures de la ruche, renforcer sa structure et fermer les ouvertures de la ruche. Elle protège ainsi la « maison » des abeilles des agressions extérieures.
Le Miel
Liquide et sucré, onctueux et parfumé, le miel jouit d’une notoriété millénaire.
Le miel est produit dans le tractus aéro-digestif des abeilles à partir du nectar des fleurs qu’elles butinent, transforment, combinent avec des matières propres et emmagasinent dans les alvéoles de cire constituant la ruche.
Le miel sert à nourrir les abeilles et est stocké dans la ruche pour servir de nourriture pendant la saison défavorable.
Le miel est aussi une substance complexe composée de plus de 180 éléments.
Il est essentiellement composé de sucres, les plus importants étant le fructose (38 %) et le glucose (31 %), deux sucres simples qui ne nécessitent aucune digestion avant leur absorption et qui sont facilement et directement assimilés par le corps. En outre, il existe une grande variété de composants mineurs, y compris des acides phénoliques et des flavonoïdes, des enzymes la glucose-oxydase et la catalase, de l'acide ascorbique, des caroténoïdes, des acides organiques, des acides aminés, des protéines et de l’α-tocophérol et plus de 30 éléments minéraux (calcium, sodium, magnésium, potassium, cuivre, manganèse, chlore…).
Pour produire un pot de 500 g de miel, les abeilles doivent effectuer plus de 17 000 voyages et visiter 8 700 000 fleurs.
Le Miel de manuka.
C'est un arbuste originaire de Nouvelle-Zélande et d’Australie du Sud-Est. Ses feuilles sont souvent infusées dans un thé, c'est pourquoi on l'appelle « l'arbre à thé néo-zélandais ». Outre sa valeur esthétique, cette plante a la réputation d'être une source de miel mono-floral aux multiples propriétés bénéfiques, il est familièrement connu sous le nom de « miel de guérison ».
Le Pollen
Du grec « palé », signifiant farine ou poussière, le pollen est la semence mâle produite par les étamines des fleurs.
Le pollen récolté par les abeilles est dit entomophile car il est plus gros et lourd que celui anémophile transporté par le vent.
Le pollen entomophile caractérise 70% des espèces végétales et c’est pour cela que l’abeille est indispensable à la pollinisation.
Les butineuses de la ruche peuvent rapporter jusqu’à 50 000 pelotes de pollen par jour (1 abeille=10 vols/jour = 200 fleurs), soit 400g mais seulement 20% sera récolté par l’apiculteur, le reste étant destiné à leur alimentation.
En butinant les fleurs pour en soutirer le nectar qu’elles transformeront en miel, les abeilles accumulent le pollen sur leurs pattes postérieures. Elles en forment de petites pelotes qu’elles rapportent à la ruche afin de l’utiliser comme nourriture.
Le pollen est l’unique source de protéines dans la ruche ce qui en fait un aliment indispensable pour la colonie. On l’appelle aussi le « pain d’abeille ».
Le pollen est différent pour chaque fleur mais l’abeille ne sélectionne que 4 à 7 espèces florales, chacune reconnaissable à la couleur de la pelote. Quelle que soit l’espèce butinée, il contient en moyenne 30-50% de glucides, 1-10% de lipides, 14-30% de protéines et 5% de vitamines et minéraux.
Le pollen renforce le système immunitaire et de part sa composition, il apporte de la vitalité et de l’énergie à l’organisme.
Les égyptiens parlaient du pollen comme une « poussière qui donne la vie ».