9 idées perçues sur les compléments alimentaires
Faut-il prendre les compléments alimentaires à jeun pour une efficacité optimale ? Vrai et Faux.
Tout dépend des actifs. Par exemple, des ingrédients comme le charbon actif ou les probiotiques doivent être consommés à jeun ou éloignés des repas pour une absorption maximale. À l'inverse, les vitamines nécessitent la présence de lipides pour être mieux assimilées. Certains actifs peuvent également interagir avec des aliments spécifiques : le thé, par exemple, peut inhiber l'absorption du fer. Il est donc essentiel de consulter les conseils d’utilisation et les précautions d’emploi de chaque complément alimentaire pour savoir à quel moment de la journée il est préférable de le prendre afin d’en maximiser les bienfaits.
Les compléments alimentaires ne contiennent que des vitamines et des minéraux : Faux.
Les compléments alimentaires sont définis comme « des denrées alimentaires destinés à compléter un régime alimentaire classique, apportant une concentration de nutriments ou d’autres substances ayant des effets nutritionnels ou physiologiques ». En réalité, ils peuvent renfermer non seulement des vitamines et des minéraux, mais aussi d’autres ingrédients tels que des plantes, des produits issus de la ruche, des huiles, du collagène, de la kératine, ou encore divers autres composants bénéfiques.
Les compléments alimentaires échappent à toute réglementation : Faux.
Dans l'Union Européenne, les compléments alimentaires sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles rigoureux, que ce soit au niveau de leur composition ou de leur qualité. Les informations présentes sur les étiquetages ainsi que les messages publicitaires doivent également respecter des réglementations spécifiques.
Les compléments alimentaires sont superflus avec une alimentation équilibrée : Faux.
En théorie, une alimentation variée et équilibrée devrait suffire à répondre aux besoins nutritionnels de l’organisme. Toutefois, dans la réalité, les habitudes alimentaires actuelles évoluent, marquées par une consommation accrue de produits transformés et une moindre présence d’aliments frais comme les fruits, légumes, poissons et viandes, ou des périodes particulières dans la vie (grossesse, ménopause…) rendent difficile la couverture complète de ces besoins. Ainsi, les compléments alimentaires peuvent venir contribuer à améliorer les apports nutritionnels en fonction du besoin.
Les personnes les plus concernées sont notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Les compléments alimentaires sont réservés aux sportifs : Faux.
Les compléments alimentaires (vitamines, minéraux, plantes, etc.) sont majoritairement consommés pour lutter contre la fatigue passagère, pour faire face aux petits tracas du quotidien et maintenir une bonne santé, ou encore pour gérer le stress passager et préserver l'apparence physique. Seule une petite fraction de la population utilise les compléments alimentaires dans un but sportif, cherchant à améliorer leurs performances physiques grâce à ces produits.
Les compléments alimentaires ont les mêmes effets que les médicaments : Faux
Même s’ils sont présentés sous forme de gélules, pastilles, comprimés, et autres formes de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité, ils ne constituent en aucun cas une alternative aux médicaments prescrits par un médecin et/ou délivrés par un pharmacien. Les substances constituant les compléments alimentaires n’exercent pas d’action thérapeutique et n’ont pas vocation à prévenir ou guérir une maladie.
Les compléments alimentaires ne sont pas des produits sûrs : Faux
Les compléments alimentaires sont soumis à une réglementation rigoureuse qui assure leur sécurité d’utilisation.
Composés de divers actifs, tels que des plantes, des nutriments ou des substances à visée nutritionnelle, ils sont fabriqués selon des normes strictes. Les étiquettes de ces produits précisent, lorsque nécessaire, les précautions d’emploi qu’il est essentiel de consulter avant toute consommation.
Il est important pour les personnes les plus vulnérables ou celles sous traitement médical de consulter un professionnel de santé, qui pourra les orienter vers les compléments alimentaires les mieux adaptés à leur situation.
Les effets indésirables liés à l'utilisation de compléments alimentaires restent peu fréquents. Grâce à un système de surveillance rigoureux, les autorités sanitaires publient régulièrement des bilans.
Lorsqu'ils sont consommés conformément aux doses recommandées, les compléments alimentaires ne présentent aucun risque pour la santé. Au contraire, ils aident à maintenir un bon équilibre nutritionnel chez les utilisateurs.
Le processus de développement à la mise sur le marché des compléments alimentaires n'est pas sécurisé : Faux.
En France, ainsi qu'au niveau européen, la fabrication et la commercialisation des compléments alimentaires sont soumises à des normes et réglementations strictes. Ces produits doivent satisfaire à des exigences rigoureuses qui couvrent plusieurs aspects :
- La composition, avec des règles précises sur les ingrédients autorisés et les doses maximales.
- Les contrôles qualité, qui s'appliquent à toutes les étapes, des matières premières au produit fini, y compris les emballages (piluliers, blisters, etc.).
- L'étiquetage, conçu pour assurer un usage sécurisé et mentionner les précautions d’emploi éventuelles.
- La mise sur le marché, qui nécessite de déclarer le produit auprès des autorités compétentes dans la plupart des pays.
Ces process garantissent la traçabilité, l'hygiène et la sécurité des produits avant qu'ils ne soient proposés au consommateur.
Les compléments alimentaires nécessitent une prescription médicale : Faux.
La prescription obligatoire s'applique uniquement à certains médicaments. Les compléments alimentaires, quant à eux, ne sont généralement pas prescrits mais plutôt recommandés par des professionnels de santé (médecins, pharmaciens, etc.). Selon une étude réalisée en 2020 pour Synadiet, 68 % des consommateurs de compléments alimentaires ont été conseillés par un professionnel de santé, tandis que 32 % ont pris l'initiative d'en parler eux-mêmes à leur praticien
Il reste toutefois recommandé de consulter un professionnel de santé, notamment en cas de traitement en cours, d'antécédents médicaux, ou pour les femmes enceintes ou allaitantes.